Core meu

- En hommage à Maurice Béjart -

Dans Core Meu, il est question de transe et de sacrifice. Réalisant le grand écart entre la danse sur pointe et la tarentelle, le ballet nous entraîne aux confins de la Méditerranée, dans la Région des Pouilles italiennes. Accompagnée par Antonio Castrignanò et ses musiciens, l’énergie qui se dégage de cette « masse » de danseurs tournoyant au son du tamburello nous renvoie directement aux origines de la danse. Au cœur des villages blancs du Salento avec la mer bleue pour toile de fond, les habitants défiaient l’église (qui condamnait la danse pour son érotisme), en faisant de la tarentelle un remède supposé soigner les piqures de tarentules (inexistantes dans cette région). Une fois l’interdit contourné, les villageois pouvaient s’adonner jusqu’à l’épuisement à cette danse populaire où se mêlent transe et séduction. L’amour, le désir qui consume les corps et la mort dont on devine déjà les contours… un sillon que Jean-Christophe Maillot creuse depuis quarante ans. Là encore, sa chorégraphie alterne des moments de sensualité apaisée avec des séquences de pure débauche physique. Montant en intensité pendant près de quarante minutes, Core Meu célèbre l’ivresse de la danse et délivre un final dionysiaque à l’issue duquel les cinquante danseurs s’écroulent comme un seul corps.

Chorégraphie : Jean-Christophe Maillot
Chorégraphe assistant : Bernice Coppieters
Musique : Antonio Castrignanò - Sufi, Core Meu, Respiri di pizzica, Beddha ci dormi, Formenta, Corri, Tremula terra
Costumes : Salvador Mateu Andujar
Lumières : Samuel Thery
Durée : 38 min

Avec la participation d'Antonio Castrignanò & Taranta Sounds

Avant-première le 1er juillet 2017, Place du Casino à l’occasion de F(ê)aites de la Danse
Première le 25 avril 2019, Grimaldi Forum Monaco