Concert d'Anges

J-Ch. Maillot

Le chorégraphe, ce chercheur de lumière, travaille la matière des corps pour en dépasser les apparences, en expurger le sublime, accomplissant presque rituellement, quelque divine alchimie.

Dans ce concert s'esquissent et s'effilent les mouvements comme les lignes et les tracés d'une baguette de chef d'orchestre, explorant l'universelle harmonie, ce Pays Sage que Jean-Christophe Maillot avait déjà esquissé dans sa dernière pièce.

Michel Klein - Sous ses airs de grand discret, il cache la force, l'étrange tranquillité de ceux qui luttent, sans autres armes que leur regard. Il a l'obsession de la chose juste, l'idée qu'un cardigan est d'abord fait pour les mains qui s'y enfoncent et que toute exigence est nécessairement extravagante: "Il faut qu'un vêtement ait l'air de couler de source. Il doit suivre le corps, le laisser vivre. Sinon, vide, il est comme mort". Michel Klein a choisi ce métier pour la liberté qu'il lui procure. Une liberté qui lui est chère comme l'est aussi "le plaisir des vraies rencontres" qui, tout au long de sa vie sont autant de fenêtres ouvertes et de temps forts. C'est, entre autres, en 1977, celle avec Bob Wilson pour qui il crée les costumes de Death, Destruction and Detroit à Berlin puis d'Edison à New York présenté à Paris en 1979, dans le cadre du Festival d'Automne. C'est aujourd'hui celle avec Jean-Christophe Maillot et son Concert d'anges qu'il habille de sa sensibilité à fleur de peau.


Chorégraphie : Jean-Christophe Maillot
Assistante artistique : Giovanna Lorenzoni
Musique : Jean-Sebastien Bach - Glenn Gould - Georg Friedrich Haendel
Arrangement musical de Johan Halvorsen
Avec le Duo Ronald Patterson (Violon) et Roxanne Patterson (Alto)
Costumes : Michel Klein assisté de Jean-Philippe Tourigny
Décors et lumières : Dominique Drillot

Avant-première à Gênes, Italie, le 21 juin 1996
Première à Monaco le 14 juillet 1996, Terrasses du Casino de Monte-Carlo