Cendrillon Jean-Christophe Maillot
Extrait vidéo à voir !
Cendrillon Jean-Christophe Maillot
Anja Behrend & Stephan Bourgond ©AB
Cendrillon Jean-Christophe Maillot
Alessandra Tognoloni & Francesco Mariottini ©AB
Cendrillon Jean-Christophe Maillot
Anissa Bruley, Alessandra Tognoloni et Anne-Laure Seillan ©AB
Cendrillon Jean-Christophe Maillot
©Alice Blangero
Cendrillon Jean-Christophe Maillot
Maude Sabourin ©AB
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Anja Behrend & Stephan Bourgond ©AB
Alessandra Tognoloni & Francesco Mariottini ©AB
Anissa Bruley, Alessandra Tognoloni et Anne-Laure Seillan ©AB
©Alice Blangero
Maude Sabourin ©AB

Cendrillon

J-Ch. Maillot

Jean-Christophe Maillot nous livre une réflexion poignante sur la manière dont le souvenir des personnes disparues façonne l’avenir de celles qui restent. Dès le lever de rideau, Cendrillon apparaît, serrant dans ses mains la robe blanche de sa défunte mère. Au sein de cette famille recomposée, le deuil est impossible à effectuer car le souvenir de l’être disparu est rendu tabou par ceux qui ont pris sa place.

Pour autant, le chorégraphe a imaginé une belle-mère et ses filles bien différentes de celles auxquelles on pourrait s’attendre. Ici, pas de marâtre revêche ni de belles-sœurs aussi laides que stupides. Toutes les trois sont des dévoreuses manipulatrices qui usent de leur sensualité pour obtenir ce qu’elles veulent.

Un personnage sert de contre-point, c’est la Fée, évocation lumineuse de la mère de Cendrillon et qui l’aide à déjouer les pièges du monde factice dans lequel elle fait son entrée. Au-delà d’une réflexion sur le deuil, Cendrillon est aussi une peinture drôle et féroce d’une société dégoulinante d’artifices où la quête du plaisir ôte à ceux qui s’y adonnent le sens des réalités. Distraction, oisiveté et ennui contrastent avec Cendrillon dont le pied nu devient l’objet symbolique du ballet. Il symbolise non seulement la simplicité et le dépouillement de la jeune fille mais également cette partie du corps sans laquelle la danse ne peut exister.


Chorégraphie : Jean-Christophe Maillot
Musique : Serge Prokofiev
Scénographie : Ernest Pignon-Ernest
Costumes : Jérôme Kaplan
Lumières : Dominique Drillot
Durée : 1h50

Avec la participation de l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo sous la direction de David Garforth

Première le 3 avril 1999, Salle Garnier Opéra de Monte-Carlo